Un béton « vert » est-il possible ?

Véritable roche liquide à température ambiante, son usage est d’une incomparable commodité, ce qui le rend difficilement remplaçable. En France, plus de 80 % du patrimoine bâti est en béton.
Cet usage généralisé n’est pas sans conséquence, que ce soit sur les émissions de CO2, principalement liées à la fabrication du ciment, ou sur la production de déchets minéraux de déconstruction.
Dans ce contexte, il est urgent d’explorer les pistes pouvant conduire à un béton « vert ». En premier lieu, l’Ifsttar travaille sur le recyclage du béton de démolition sous forme de granulats : il conçoit des traitements du béton, piégeant le CO2, afin d’améliorer la qualité des granulats et le cycle de vie global du matériau. Dans une perspective plus lointaine, l’Ifsttar travaille aussi sur des matériaux de substitution au ciment Portland, la « colle » du béton actuel.
Avant le transfert à l’échelle industrielle, ces nouveaux ciments et bétons doivent être éprouvés et acceptés par le secteur de la construction et avoir démontré l’adéquation de leurs performances avec les procédés modernes développés dans ce domaine.