Les effets des achats en ligne sur la mobilité dans les villes

Au cours de la dernière décennie, la diffusion de l’e-commerce a produit une demande considérable de services dédiés à la livraison des commandes au consommateur final. Cela se traduisant en une atomisation accrue des flux de marchandises dans la partie finale de la filière de distribution, le dernier km. En croissance depuis 2005, le volume des colis issus de la vente à distance (dont une large partie est générée par l’e-commerce) a atteint les 300 millions en 2010. 

Les effets de l’e-commerce sur la logistique posent donc des difficultés liées à l’aménagement des infrastructures de transports et des systèmes de distribution en ville, où la congestion et l’accessibilité au centre-ville constituent des points critiques. Quant aux produits destinés aux consommateurs (B2C²), c’est notamment la livraison à domicile qui représente l’option la plus problématique en termes des coûts et d’organisation du service. Même si cette solution est généralement préférée par les web-acheteurs, les chercheurs observent l’essor de solutions alternatives permettant, de répondre aux exigences de flexibilité des consommateurs et de rationaliser la distribution des colis à travers la massification des envois à des points de collecte (Augerau et al, 2008).

Les points relais jouent en effet un rôle important dans le processus de réorganisations commerciales et logistiques. Ce sont des magasins de proximité où sont mis en dépôt les colis, issus de la vente à distance, en attendant que les particuliers viennent les retirer. En général, les points relais sont ouverts six jours par semaine, à des horaires qui permettent au consommateur de retirer les colis au moment qui lui convient, avec des frais de port réduits par rapport à la livraison à domicile. Une deuxième alternative est représentée par les consignes automatiques, soit des boîtes à colis automatisées, accessibles vingt-quatre heures sur vingt-quatre ne dépendant pas des horaires d’ouverture d’un commerce.